rosandra le Ven 24 Avr 2009 - 21:00sur un autre topic il a été question d'un doigt nicotiné (le mien)...De l'anecdote racontée, il n'a été retenue que cette "horreur" : ELLE FUME !! Les réactions -pleines de bienveillance- à mon "aveu" m'ont donné envie de faire une petite recherche sur la place du tabac dans les moeurs indiennes. On voit qq fois, dans certains épisodes, les indiens fumer la pipe (sous le tipi dans "PILOTE", il me semble ?) et surtout l'importance de procurer du tabac pour Nuage Dansant et une cérémonie où cette plante est nécessaire, dans "Désir d'enfant" (je crois ?) et donc, puisque TOUS LES CHEMINS MENENT A LA CONNAISSANCE …j'ai trouvé ceci :
L'usage du tabac est très ancien. On s'entend généralement pour dire que sa domestication remonte à quelque 8000 ans, ce qui en fait l'une des premières plantes à être domestiquée. Chez les Autochtones de l'Amérique du Nord, le tabac revêtait des propriétés sacrées, magiques. On l'utilisait pour établir des «ponts» entre le monde des hommes et celui des esprits. Pour ce faire, on le mâchait, on l'infusait, on l'inhalait ou encore on le prisait. Plus particulièrement, chez les nations amérindiennes qui vivaient sur les territoires qui deviendront éventuellement ceux du Québec, des Maritimes et de la Nouvelle-Angleterre, on le fumait à l'aide d'une pipe, généralement faite de pierre ou d'argile. Afin d'en améliorer le goût ou encore pour l'économiser – parce qu'il était rare dans les régions où on ne le cultivait pas –, le tabac était très souvent mêlé à d'autres substances végétales telle que l'écorce. Les Amérindiens reconnaissaient cinq principaux usages au tabac. Séchées ou fumées, les feuilles de tabac servaient d'offrande aux dieux ou de «véhicule» aux prières, la fumée transportant les requêtes d'ici-bas vers l'au-delà. Jetées dans l'eau, les feuilles de tabac pouvaient également servir à apaiser les esprits ou encore à calmer Mère Nature. On utilisait aussi le tabac dans le traitement des maladies, notamment pour soulager des piqûres d'insectes et éloigner la fatigue ou les maux de dents. On s'en servait par ailleurs lors de certaines pratiques cérémonielles, par exemple en guise de cadeau pour consoler les parents d'un défunt. Finalement, le tabac pouvait être offert à des dignitaires lors d'occasions spéciales ou servir à sceller une alliance ou une affaire, comme lorsqu'on utilisait le calumet de paix.
Dans chacun de ces cas, l'usage du tabac procédait d'un rituel. La plante revêtait des vertus sacrées. Peut-on imaginer qu'il existait, en marge de ces pratiques, un usage désacralisé, profane? Il semble que les Amérindiens appréciaient le goût du tabac et l'odeur de la fumée. «Le tabac les tenait au chaud, les réconfortait, coupait leur faim, éveillait leur esprit, indique l'historienne Sylvie Savoie. Pour bien des voyageurs blancs de l'époque, le tabac était aux Amérindiens ce que la bière et le vin étaient aux Européens.» Comme le précise Sylvie Savoie : «On présente généralement une période, précédant l'arrivée des Blancs, où l'usage du tabac était strictement limité aux cérémonies. Ce n'est pas tout à fait juste puisque déjà, selon les témoignages, l'utilisation rituelle du tabac côtoyait son usage sur une base plus quotidienne. Il reste toutefois que l'usage désacralisé se répandra avec l'accessibilité plus grande au tabac, celle-ci coïncidant avec sa présence en grande quantité dans les marchandises européennes.»
Extrait de = http://www.usherbrooke.ca/liaison_vol38/n12/a_petun.html
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NB = ce que la "mauvaise foi" ne fait pas faire !!